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De l’éco-pâturage au Gatineau

Vous les apercevrez sans doute en passant sur la semi-rapide, six brebis, et bientôt plus, pâturent sur la zone de marais située entre la zone d’activité du Gatineau et le multiplexe aquatique. 4 hectares d’espace naturel ont ainsi été clôturés pour permettre aux animaux de paître tranquillement.

Ces dames, des Landes de Bretagne, viennent de la Ferme du Loriot, de Chaillé-sous-les-Ormeaux, structure agricole spécialisée dans l’éco-pâturage, la gestion d’espaces naturels, l’élevage et la conservation de races locales. Pour l’éleveur, Sébastien Guilhemjouan « cette race rustique permet une gestion efficace des sites. Sur le Gatineau, elles vont contribuer à entretenir le marais, notamment, en mangeant les jeunes pousses de Baccharis, une plante invasive. L’objectif : préserver la biodiversité du milieu. Selon la disponibilité de la végétation, elles seront plus ou moins nombreuses à résider sur les lieux. »

Du côté de la ville, ce partenariat sur trois ans permet de poursuivre de manière écologique l’entretien des zones de marais, après avoir mené campagne, pendant plusieurs années, pour l’arrachage des arbustes et racines de Baccharis qui appauvrissaient la végétation et la faune locales.

Quelques consignes, si vous passez à proximité de l’enclos : ne pas nourrir les brebis, car vous risqueriez de perturber leur équilibre naturel et leur mission ; ne pas pénétrer dans l’enclos. Merci.

Par contre, rien n’empêche les photographies ou la prise de vue vidéo, ces dames aimant particulièrement poser devant l’objectif.

Enjeux et objectifs

C’est dans le de son Agenda 21, de la gestion différenciée de ses espaces verts et de son plan de lutte contre les plantes invasives, que la ville de Saint-Hilaire-de-Riez expérimente la pratique de l’éco-pâturage sur le secteur de marais dit « du Gatineau ».

Enjeux et objectifs

  • Faciliter l’entretien d’une zone humide et des éléments bocagers conservés dans ce secteur, confortant ainsi l’identité du territoire.
  • Lutter contre la repousse des plantes invasives (Baccharis et Herbe de la Pampa) arrachées en 2016 et 2017.
  • Favoriser la biodiversité et la diversité des habitats.
  • Favoriser le développement d’une race patrimoniale : la brebis «landes de Bretagne».
  • Diminuer les coûts de gestion humaine et mécanique, diminuer la production de déchets verts.
  • Donner, par la présence animale et la revalorisation de ce secteur en friche, une vocation à cet espace, une attractivité et un rôle social, en renforçant les liens avec le monde rural et la nature.

Fiche d’identité du site du Gatineau concerné par l’expérimentation

Contexte paysager : frange marais/bocage, propice à une richesse des écosystèmes et témoin du patrimoine paysager. Deux entités paysagères : au nord, marais salé résiduel, et au sud, bocage rétro-littoral résiduel.

Contexte écologique : marais classé en ZNIEFF (zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique), site en limite de zone Natura 2000. Habitats d’intérêt communautaire : lagunes, végétation annuelle pionnière à salicorne, prés salé.

Surface : 4 hectares.