L’histoire

Entre 1940 et 1945, 600 000 Britanniques ont donné leur vie en combattant pour la libération de l’Europe du joug nazi, et par conséquent pour la libération de la France, sans compter les combattants décédés des suites de leurs blessures.

La Vendée conserve directement la trace de ce sacrifice, 203 combattants britanniques et du Commonwealth reposant dans les cimetières de 22 communes.

Les neuf tombes de Saint-Hilaire-de-Riez

2 tombes d’aviateurs de la Royal Air Force, victimes des combats aériens qui se sont déroulés en 1942 et 1943 entre Saint-Nazaire et La Rochelle. Leur corps s’est échoué sur notre littoral.

7 tombes mentionnant la même date : le 17 juin 1940. Celles de 7 soldats naufragés du Lancastria, navire hospitalier coulé au large de l’estuaire de La Loire.

Voici leurs noms :

  • J. Smith, 28 ans
  • W.S. Bell, 30 ans
  • Mac Dugall, 42 ans
  • Mac Guire, 38 ans
  • EA Rogers, 21 ans
  • N.E. Griffiths, 23 ans
  • Et un soldat inconnu

Ces hommes sont morts pour la liberté aux côtés des Français.

Died for freedom alongside the French.

 

Le Bleuet et le Coquelicot

Ainsi, le Bleuet et le Coquelicot, les fleurs du Souvenir militaire français et britannique, sont liés par une histoire commune, comme le sont la France et la Grande-Bretagne.

Le Bleuet français

Pendant la grande guerre, les Poilus avaient pour habitude de surnommer « bleuets » les nouveaux soldats, en référence à leur uniforme bleu encore immaculé avant le combat. Quelques années après la fin de la guerre, en 1925, un atelier est créée à hôpital des Invalides. Les pensionnaires y confectionnent des bleuets en tissu qu’ils vendent sur la voie publique, ce qui leur fournit une activité et une source de revenus. Dix ans plus tard, en 1935, l’État français officialise la vente du « Bleuet de France » chaque 11 Novembre. Tous les fonds collectés à l’occasion sont toujours destinés aux combattants, mais également à toutes les victimes de guerre et du terrorisme.

Le Coquelicot anglo-saxon

Cette fleur rappelle la couleur des habits traditionnels des soldats britanniques, rouge vif. De plus, avant la Première Guerre mondiale, peu de coquelicots poussaient en Flandre. Durant les bombardements, les terrains crayeux devinrent riches en poussières de chaux favorisant ainsi la venue des coquelicots. La guerre finie, la chaux fut rapidement absorbée et les coquelicots disparurent de nouveau.

C’est ainsi que depuis la fin de la Première guerre mondiale, dans les pays du Commonwealth, cette fleur symbolisée par un « poppy », un coquelicot en papier, est associée à la mémoire de ceux qui sont morts à la guerre. Il est le principal emblème de la Légion royale canadienne, qui en distribue des millions chaque année aux Canadiens, qui les portent le jour du souvenir qui est aussi le 11 Novembre (même s’il n’est pas férié comme en France et en Belgique). On le retrouve aussi au Royaume-Uni, en Australie ou en Nouvelle-Zélande.